Les attaques terroristes de 2015 à Paris sont encore très fraîches dans notre mémoire collective. La réponse aux attaques contre la liberté d'expression et contre la communauté juive a été et continue d'être forte. Les représentants de différents pays continuent à venir à Paris et à rendre leurs hommages sur les lieux des massacres.

La maison où j’ai grandi et l'appartement de ma nièce se trouvent être à quelques centaines de mètres du massacre du supermarché cacher. J’ai été surpris par la proximité des attaques, ainsi que le choix des quartiers. Je n’aurais jamais osé penser que "mon petit quartier calme" puisse devenir le théâtre d'une attaque terroriste sanglante. Mais je suppose qu'en 2015, il n’y a plus de zones sacrées ou à l'abri du terrorisme mondial.

Cette série d'attaques semble être un appel au réveil pour la France. Mais le pays avait ignoré bien des signes, depuis la torture et la mort d'Ilan Halimi en 2006 jusqu’à l'assassinat brutal de quatre juifs dans une école juive de Toulouse en 2012. A l’époque, on avait entendu des déclarations similaires à celles de Manuel Valls cette année. On parlait d’actions potentielles contre le terrorisme. Ce mot, "potentiel", était-ce juste de l'eau sous le pont du politiquement-correct ?

Depuis les événements survenus il y a deux semaines, la Belgique a déjoué une attaque terroriste et tué deux djihadistes. Le pays est actuellement aux prises avec certains de ses citoyens qui sont allés en Syrie pour s’entraîner avec l'État Islamique, un dilemme auquel la France et plusieurs autres pays européens sont aujourd'hui confrontés. En fait, le monde entier court ce risque. Le fait que des personnes soient motivées pour rejoindre une organisation barbare qui préconise les crucifixions, les décapitations et les viols, dépasse toute logique. Mais c’est très malheureusement une réalité que nous ne pouvons plus ignorer.

Comme il se l’avère, la France est en guerre. Ce n’est pas juste la France, mais aussi le reste de l'Europe qui se trouve face à ce conflit compliqué contre le terrorisme, un conflit qui ne connaît pas de frontières géographiques ou morales. Alors que la guerre actuelle n'a rien d'un conflit classique entre deux pays, on peut toutefois déceler chez elle plusieurs principes de base qui ont été utiles lors des conflits du passé.

 Connaître l’ennemi :

Un principe fondamental de la guerre est de bien connaître son ennemi. En ce qui concerne la France, je suis convaincu que ce ne est pas le cas, ou tout au moins pas entièrement. J’ai apprécié la tentative du président Hollande de rassembler le monde libre dans les rues de Paris le 11 Janvier, résultant en un événement historique. Mais je reste perplexe face à la présence de certaines têtes d’état. Pourquoi la France a-t-elle invité Mahmoud Abbas (sans à l'origine avoir invité Benjamin Netanyahu) à la Marche de Paris. On peut comparer l’invitation d’ Abbas à une marche contre le terrorisme et en faveur de la liberté d'expression avec une invitation d’Hitler à un Seder de Pessah. Tout le monde sait qu’Abbas s’associe avec le Hamas et nous savons trop bien ce dont ils sont capables. Je pourrais aussi faire mention de quelques-uns des chefs d'Etat africains qui étaient également présents à la marche, et qui ont certainement leurs propres définitions de la liberté d'expression et de la liberté de religion.

En outre, la France et la plupart des pays de la planète, continuent à garder la tête dans le sable au sujet de l'infiltration de l'Islam au sein de la civilisation occidentale – avec ou sans violence. L'islam radical est devenu la mauvaise herbe qui étouffera l'Occident. Dire simplement que les attaques du 7-9 Janvier en France n’ont rien à voir avec l'Islam est une simplification excessive qui prouve l'ignorance de la part de la France et de l’Europe. Bien sûr, tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais quelqu'un peut-il me rappeler la dernière fois qu’une attaque terroriste eu lieu dans le monde sans avoir aucun lien avec l'Islam? À la lumière de ce récent bain de sang, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré :

"Je n'aime pas... Je ne veux pas faire le censeur, mais je pense que l'expression islamiste – et j'en avais aussi fait la remarque dans l'expression Etat islamique – est probablement pas celle qu'il faut utiliser. J'appelle ça des terroristes. Parce dès lors que vous utilisez le mot islam, vous favorisez une espèce de vision de continuité entre le musulman, qui pratique sa religion qui est une religion de paix, et puis quelque chose qui serait une certaine interprétation de la religion Musulmane. "

Je ne pense vraiment pas que blanchir l’Islam aussi naïvement aidera à empêcher de futures attaques. Par contre, un tel discours pourrait conditionner les masses en leur faisant croire qu’il est abusé de parler de danger imminent, … quelque chose sur lequel l'islam radical compte !

 Avoir une stratégie :

Comment voulez-vous combattre un ennemi qui n'a pas d'équivalence morale avec les valeurs judéo-chrétienne du monde occidental ? Rappelons-nous aussi qu'il est presque impossible d'avoir une stratégie si vous n’avez pas vraiment identifié qui est l’ennemi.

Il y a eu une controverse au cours de ces derniers jours en France à propos de 750 “No-Go zones”. Ce sont des zones urbaines sensibles (ZUS) dans toute la France avec une grande concentration de musulmans, et dans de nombreux cas, présentant un réel danger pour les autochtones ou les autorités. Un journaliste américain de FOX News a récemment été forcé de présenter ses excuses pour avoir tenu certains propos “incendiaires” sur les “No-Go zones”.

Cela n’empêche, il existe vraiment de nombreux quartiers avec une forte communauté musulmane aujourd'hui. Certains disent que c’est un mythe, d’autres affirment que les zones existent. La réalité, quelle que soit votre position sur le sujet, c’est que nous sommes à peu près tous d'accord pour dire qu'il y a un véritable malaise dans la société française, malaise créé par le refus évident de l'Islam de s’intégrer à la société française depuis ces 50 dernières années. Étant donné qu'environ un tiers de la population musulmane de France a moins de 30 ans et que beaucoup de ces jeunes sont chômeurs, cela crée un terreau idéal pour la radicalisation. La ville française de Marseille en est un parfait exemple, avec une population musulmane qui se situe entre 30% et 40%. Elle est en train de devenir la première grande métropole de France avec une majorité musulmane. Ce n’est qu'une question de temps avant que nous découvrions si les “No-Go zones” sont un mythe ou non!

L’analyste et auteur Guy Millière a déclaré récemment que: "Quiconque connaît l'Islam ainsi que l'existence de l'Internet sait aussi que “l'islam français” n’existe pas, et que l'islam en France ne peut pas être séparé de l'Islam planétaire."

Bien que ce soit extrêmement difficile pour moi de l'admettre, la seule personne qui semble avoir une opinion claire et peut-être même une stratégie pour remédier au problème de la radicalisation islamiste en France, c’est Marine Le Pen. Le leader du parti d’extrême droite français Front National devient de plus en plus populaire, même au sein de la communauté juive… bien qu’elle et son père Jean-Marie Le Pen soient antisémites. Après tout, c’était Jean-Marie Le Pen qui avait osé déclarer que l'Holocauste était simplement “un détail de l'Histoire”. Marine Le Pen préconise une politique d'immigration stricte, qui serait un bon début pour une France plus sûre. Malheureusement, elle ne s’arrêtera pas à la menace de l'islam radical dans le pays. Si elle le pouvait, elle débarrasserait la France des Arabes, des Noirs et des Juifs. A ce rythme, elle y arrivera peut-être bientôt!

Je crains fort que la stratégie de la France soit simplement basée sur une guerre sémantique et sur un mouvement réactif contre le terrorisme au lieu d'un mouvement pro-actif. En effet, si nous entendons surtout des discours mais ne voyons aucune action, les islamistes continueront à porter atteinte à nos libertés et à tuer beaucoup plus de gens. Ils prouveront ainsi que si la France ne semble pas connaître son ennemi ou ne semble pas avoir une vraie stratégie, ce n’est pas le cas des musulmans radicaux !

Les Juifs français peuvent toujours partir en Israël, mais où iront le reste des français ?